Ne laissons pas les entreprises dicter l’info – la pétition : Stop à la Directive sur le secret des affaires
La Directive sur le secret des affaires reste toujours dangereuse – La pétition d’Elise Lucet a récolté plus de 500.000 signatures, mais l’échéance se rapproche avec le dépôt le 14 avril au parlement européen du texte final . – Le PanamaPapers nous rappelle l’importance de la liberté d’informer et de la nécessité de protection des lanceurs d’alerte …
Vous avez signé la pétition « Ne laissons pas les entreprises dicter l’info – Stop à la Directive Secret des Affaires ! » en 2015. Ce fut un très grand succès, puisque plus de 500.000 personnes ont fait de même et ainsi permis de relancer le débat à Bruxelles : sous pression, les eurodéputés négociant au nom du Parlement Européen ont mieux défendu les journalistes face à la Commission Européenne et certains États. Merci pour cela.
Malheureusement, les problèmes fondamentaux de ce texte n’ont pas été résolus, les exceptions censées protéger les lanceurs d’alerte et les journalistes restent insuffisantes et le Parlement Européen doit voter la version finale du texte le 14 avril prochain. S’il vous plaît, demandez aux eurodéputés de rejeter ce texte dangereux en signant la pétition suivante : https://act.wemove.eu/campaigns/les-lanceurs-d-alerte-en-danger
En effet, dans sa version actuelle, ce texte crée toujours un droit au secret pour les entreprises qui est excessif(1) : il menace directement le travail des journalistes et de leurs sources, les lanceurs d’alerte, la liberté d’expression des salariés et nos droits à accéder à des informations d’intérêt public, comme celles qui concernent les médicaments, les pesticides, les émissions des véhicules, etc.). Par exemple, Antoine Deltour, le lanceur d’alerte de Luxleaks actuellement poursuivi en justice au Luxembourg pour « violation de secrets d’affaires » ne serait pas protégé par cette directive, au même titre que le journaliste de Cash Investigation Edouard Perrin, également poursuivi dans ce dossier. De même ce texte donnerait au cabinet d’avocats Mossack Fonseca, au coeur du scandale des « Panama Papers », des arguments juridiques pour poursuivre en justice les médias qui publieraient ses informations internes – alors que ceux-ci sont la preuve d’un système d’évasion fiscale portant sur des milliards d’euros !
Ne laissons pas les entreprises décider de l’information. Nous comptons sur vous.
Le collectif Informer n’est pas un délit
(1) Pour plus d’informations sur les risques de cette directive, voirhttp://corporateeurope.org/fr/power-lobbies/2016/03/protection-des-secrets-daffaires
