Belgique : Baisse de l’Isoc, comment on écoute les classes moyennes …

CE QUE LA FEB VEUT, JOHAN LE PEUT ( extrait du fb de Marco Van Hees)
Au moment où les travailleurs manifestent contre la grave attaque que représente la pension à points, la Chambre examine le cadeau aux patrons que constitue la réforme de l’impôt des sociétés (ISoc). Le ministre des Finances Johan Van Overveldt (N-VA) prétend que cette réforme sera budgétairement neutre, mais ses deux patrons ne craignent pas d’affirmer l’inverse. Son président de parti Bart De Wever déclare que la réforme ISoc est une diminution d’impôt pour les sociétés, donc, par définition, pas neutre budgétairement. Et le grand guide spirituel de Van Overtveldt, la FEB, affirme que ce n’est pas grave si ce n’est pas neutre. Ben non, c’est la population qui paye ! Quand le ministre a sorti sa réforme, la FEB lui a dit : c’est très bien mon garçon, mais tu devrais aussi porter l’immunisation des dividendes (RDT) de 95 % à 100 %. Ce qu’il a fait aussitôt. Ce que la FEB veut, Johan le peut.

En réduisant les taux ISoc, on entre dans une spirale concurrentielle sans fin, vers la bas, entre pays. Selon une étude syndicale, cela pourrait conduire à moyen terme à un taux zéro. Quand je dis ça, le député Rob Van de Velde (N-VA ) dit qu’il est d’accord avec moi. Sauf, bien sûr, que pour lui, c’est une bonne nouvelle si la population supporte la charge fiscale des sociétés. Des grandes sociétés. Car les PME sont lésées par plusieurs dispositions de la réforme. Son organisation, l’UCM, déclare même : « La réforme de l’Isoc telle que présentée est imbuvable pour les PME ». L’opposition a demandé une audition de l’UCM à la Chambre à propos de la réforme ISoc. Les députés MR, N-VA, VLD et CD&V – si prompts à se proclamer défenseurs des PME – ont refusé cette audition. Les multinationales les en remercient

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