Grèce : Contre la répression des mouvements sociaux – Les 95 mesures préalables au 3° mémorandum – la réunion de l’Eurogroup ce 15 juin – Manifs, retour à la dette et à l’austérité – Soutenir une coopérative grecque – La manif des retraités du 3 octobre 2016 – Contre la liquidation de l’eau et de l’énergie -La mort sociale des retraités – Nous ne reculerons pas en matière d’évasion fiscale – Des amendes pour un total d’un milliard € : motif évasion fiscale concernant 2.000 noms en provenance de la liste Lagarde – Les deux tiers des salariés payés avec retard – Jusqu’au bout de l’absurde – la dette, une tragédie – alors que 95% de l’aide est en fait retournée aux créanciers
Cher.e.s amies,
Vous sachant sensibles et acti.f.ves concernant toute ce qui se passe en Grèce, je me permets d’attirer votre attention sur l’escalade de répression à laquelle sont confrontés les militant.e.s des mouvements sociaux et tout particulièrement celles et ceux qui se mobilisent contre les saisies et les ventes aux enchères de logement.
Cette escalade répressive a franchi un seuil avec les poursuites engagées contre certain.e.s militant.e.s par un département spécial des services de sécurité, le « Département pour la protection de l’Etat et du régime démocratique ». Jusqu’à présent neuf personnes sont dans le collimateur de ce service, dont le secrétaire d’Unité Populaire Panagiotis Lafazanis, le président du parti des Pirates Thanassis Gounaris, les porte-parole du réseau « Je ne paie pas » Léonidas et Elias Papadopoulos, la porte-parole du mouvement ALANYA Avghi Voutsina. Ils encourent des peines de plusieurs années de prison. Par ailleurs, des dizaines de militant.e.s sont traîné.e.s devant les tribunaux dans tous le pays pour leurs actions en défense du logement des familles populaires.
Tout ceci est révélateur de l’état de délabrement démocratique du pays et de la violence qui est exercée vis-à-vis de celles et ceux qui s’obstinent à combattre les politiques qui ont conduit au désastre actuel.
La gravité de la situation a poussé Costas Lapavitsas et moi-même à initier cet appel qui a été mis en ligne hier sur le site de Libération. Il est signé par de nombreuses personnalités et mouvements de la gauche sociale, politique et intellectuelle en France et ailleurs.
La liste complète des signataires est disponible sur le site d’Unité Populaire Paris.
Je vous remercie d’avance de relayer cette information sur vos réseaux et suis bien entendu à votre disposition pour toute info complémentaire.
Bien à vous,
Stathis
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Les 95 mesures conditionnelles et préalables au 3° mémorandum :
https://unitepopulaire-fr.org/2017/08/24/armageddon-social-en-grece-les-95-conditions-prealables-3-eme-memorandum/
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Les Grecs exsangues, l’accord est un nouveau ballon d’oxygène, mais on attend toujours de vraies décisions, sauf que le FMI est à bord …
Grèce : des milliards et des promesses d’allégement de la dette pour Athènes – L’Eurogroupe et le Fonds monétaire international se sont entendus sur le versement d’un nouveau prêt, écartant le spectre d’une nouvelle crise.
LE MONDE | • Mis à jour le |Par Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) –
Une réunion « spéciale Grèce » des ministres des finances de la zone euro bouclée en deux heures, avec des participants satisfaits à la sortie, ayant – en partie – réussi à surmonter leurs divisions et capables d’annoncer quelques bonnes nouvelles pour Athènes, même si à court terme la vie des Grecs n’en sera pas bouleversée ? Voilà longtemps que cela n’était pas arrivé. C’est pourtant ce qui s’est passé, jeudi 15 juin à Luxembourg, à l’issue d’un Eurogroupe qui ne laissait rien augurer d’aussi positif ces derniers jours.
Les Européens ont donc annoncé qu’Athènes, pour avoir ces derniers mois largement rempli sa part du contrat, bénéficiera dans les semaines qui viennent d’un prêt conséquent : 8,5 milliards d’euros, prélevés sur l’enveloppe d’un troisième plan d’aide agréé en août 2015 et d’un montant total de 86 milliards d’euros.
Sous tutelle de ses créanciers – Fonds monétaire international (FMI), Banque centrale européenne (BCE) et Mécanisme européen de stabilité (MES) – depuis maintenant sept ans, la Grèce a continué depuis début 2017 à se réformer à marche forcée, allant au-delà la liste des mesures exigée initialement.
Le gouvernement Tsipras a accepté une quatorzième réforme des retraites et une énième révision de l’impôt sur le revenu, des mesures d’austérité supplémentaires de presque 5 milliards d’euros exigées par le FMI et devant s’appliquer après la fin du plan d’aide, à partir de 2019.
Lire l’analyse : Pour la Grèce, à quand le bout du tunnel ?
« La deuxième meilleure solution »
Athènes devrait ainsi pouvoir rembourser sans encombre des créances de la BCE arrivant à échéance début juillet, disposer de suffisamment de ressources pour payer ses arriérés de paiement au secteur privé grec, et même accumuler un peu de trésorerie. « L’accord de ce [jeudi] est plus que mérité », a estimé le commissaire à l’économie Pierre Moscovici.
Mieux : l’Eurogroupe s’est de nouveau engagé, « si nécessaire », à des allégements de l’énorme dette grecque (plus de 320 milliards d’euros, près de 180 % de son produit intérieur brut, PIB) à partir de la fin du plan d’aide. Les ministres des finances avaient déjà formulé une telle promesse en mai 2016, mais à l’époque, ils n’étaient pas entrés autant dans les détails.
Désormais, ils seraient prêts à envisager une extension des maturités de la dette grecque (un étalement des paiements) de quinze ans supplémentaires. Et ils n’exigent plus, à partir de 2022, qu’un surplus primaire (surplus avant paiement des dettes) « proche » de 2 %, ce qui donnerait enfin un peu de marge de manœuvre aux finances publiques grecques.
Surtout, Christine Lagarde, la directrice générale du FMI, a annoncé que le Fonds allait enfin participer au troisième plan d’aide avec une enveloppe de 2 milliards d’euros de prêts, mais qui ne sera versée qu’à condition que la dette soit jugée soutenable.
Les Grecs et les autres Européens, spécialement les Allemands, espéraient ce geste depuis deux ans, comptant qu’il enverra un signal positif aux marchés financiers et aidera à convaincre les investisseurs de parier à nouveau sur l’économie hellène.
Christine Lagarde a bien résumé l’état d’esprit général, lançant en fin de réunion : « Personne ne prétend qu’il s’agit de la meilleure solution, mais c’est la deuxième meilleure solution, en tout cas elle n’est pas mauvaise. »
L’agenda allemand a largement pesé
Les Européens sont-ils pour autant parvenus à résoudre définitivement le « problème » grec ? Loin de là. Le premier ministre de la gauche radicale Alexis Tsipras réclamait depuis des mois des engagements très précis et rapides sur un allégement de la dette, ce qu’il n’a qu’en partie obtenu. Mais « au moins, on ne va plus en parler dans les six prochains mois, ce qui permettra de passer les élections fédérales allemandes [fin septembre] », confiait un diplomate proche des discussions.
Car il s’agissait aussi, lors de cette réunion à Luxembourg, d’éviter une nouvelle crise aiguë en versant à Athènes les sommes nécessaires avant ses échéances de juillet, tout en repoussant à plus tard une décision sur la dette hellène. Le sujet est toujours impopulaire en Allemagne, et le ministre Wolfgang Schäuble voulait absolument l’escamoter pendant la campagne électorale.
Si l’agenda allemand a largement pesé sur l’Eurogroupe, « tout le monde a fait des efforts, allant jusqu’au bout de ce que chacun pouvait se permettre politiquement », estime un diplomate bruxellois. De fait, le FMI a accepté de rejoindre le plan d’aide, même s’il estime que les promesses de réduction de la dette grecque par les Européens ne sont toujours pas suffisantes. Le fonds a trouvé la pirouette d’un accord « de principe » pour s’en sortir par le haut.
Le gouvernement Tsipras a fait bonne figure, acceptant l’engagement sous conditions du FMI qu’il avait pourtant refusé, lorsqu’il avait été une première fois évoqué lors du précédent Eurogroupe, le 22 mai. « Il n’y a pas de raisons d’être déçu », a fait valoir le ministre des finances Euclides Tsakalotos.
Lire la tribune d’Alexis Tsipras « Donnons un nouvel élan à la croissance européenne »
Réactivation de l’axe franco-allemand
Enfin, M. Schäuble, réputé inflexible, a quand même cédé du terrain, acceptant que soit évoqué un surplus primaire de seulement 2 % pour la Grèce à partir de 2023 alors que la position initiale de Berlin était d’exiger 3,5 % jusqu’en 2028.
L’action de son homologue français Bruno Lemaire ne serait pas étrangère à ces concessions. Le ministre des finances a mis beaucoup d’énergie ces derniers jours à faire bouger les lignes, faisant le déplacement à Athènes, lundi, multipliant les contacts avec le ministre allemand.
Par ailleurs, son idée d’un mécanisme d’indexation des remboursements grecs sur le niveau de la croissance du pays a été retenue dans les conclusions de l’Eurogroupe, qui a noté qu’elle méritait d’être étudiée.
Une nouvelle preuve de la réactivation de l’axe franco-allemand depuis l’élection d’Emmanuel Macron ? Possible. M. Lemaire compte bien avancer sur une des promesses de campagne du président français : la relance de l’intégration politique de l’union monétaire. Il a annoncé en mai, conjointement avec M. Schäuble, un« groupe de travail » sur le sujet. Mais il a conscience qu’il sera impossible de progresser sur une thématique aussi épineuse dans les mois qui viennent, s’il faut en même temps gérer une énième crise grecque.
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https://www.wort.lu/en/luxembourg/eu-eurogroup-meets-in-luxembourg-to-discuss-greek-debt-594156baa5e74263e13c20f6?utm_source=en_daily&utm_medium=email-0800&utm_content=newsLink&utm_campaign=dailyNewsletter
Déblocage sur la Grèce ? Après des mois de désaccords et des retards à répétition, les créanciers de la Grèce, zone euro et Fondsmonétaire international, espèrent s’entendre jeudi à Luxembourg sur le versement d’argent frais à Athènes, qui écarterait le risque d’une nouvelle crise. Les discussions entre les 19 ministres des finances des pays ayant adopté la monnaie unique – l’Eurogroupe – en présence de la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, s’annoncent longues et difficiles. Objectif : relancer le troisième plan d’aide à Athènes de 86 milliards d’euros signé en juillet 2015, mais qui patine depuis des mois, et permettre enfin le versement d’une nouvelle tranche d’aide au pays. « On y arrivera jeudi, vous verrez », a promis mardi le très influent ministre allemand des finances, Wolfgang Schäuble, lors d’une interview à Bloomberg. Mais la Grèce, furieuse que ce déboursement puisse s’effectuer sans engagement des Européens sur un allégement de sa dette, a déjà laissé entendre qu’elle pourrait bloquer l’accord. (Le Monde 15 juin 2017)

« La balle est dans le camp des créanciers, à leur tour d’honorer leurs engagements comme nous l’avons fait », a annoncé le Premier ministre grec, Alexis Tsipras devant la presse. Jeudi 18 mai, les députés ont adopté de nouvelles mesures d’austérité. Il s’agit là d’une baisse des pensions de retraite (4,9 milliards) et de hausses d’impôts réclamées par les créanciers internationaux : l’Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI).
Cette série de nouvelles mesures a été approuvée faiblement par la coalition gouvernementale soit 153 députés sur les 300 du parti de gauche radicale anti-austérité Syriza d’Alexis Tsipras et du petit parti souverainiste Anel. Ainsi, sur les 281 députés présents, 128 ont voté contre. Néanmoins, la majorité des députés de tous les partis (de la droite de la Nouvelle-Démocratie aux communistes KKE) a approuvé les deux articles de la nouvelle loi prévoyant la suppression des avantages fiscaux des députés et la réduction de la TVA pour l’équipement agricole de 24% à 13%.
Le parti néo-nazi Aube dorée, représenté au parlement par 17 députés, n’était cependant pas présent puisqu’ils ont été exclus de la cession après que l’un des leurs a harcelé un député de droite dans la salle de l’Assemblée.
«Nous attendons une décision et méritons une décision de l’Eurogroupe»
Ces nouvelles mesures doivent être appliquées dans les années suivant la fin du plan d’aide actuel, c’est-à-dire entre 2019 et 2021, dans le cadre du budget de moyen terme débattu depuis lundi au parlement. Elles incarnent une condition pour le déblocage d’une tranche de 7 milliards d’euros du plan d’aide en vigueur (2015-2018). Cette somme servira, entre autres, à rembourser quatre milliards d’euros à la BCE le 20 juillet prochain et deux milliards à des investisseurs privés. D’autres mesures font partie de cette nouvelle loi telles que les aides sur les loyers et les médicaments pour les plus démunis.
Le gouvernement d’Alexis Tsipras espère que ces nouvelles mesures d’austérité entraîneront la discussion de l’allègement de son exorbitante dette – 179% du PIB. Il impute régulièrement à l’Allemagne le retard des négociations sur l’allègement de sa dette.
« Nous attendons et nous méritons une décision lundi lors de l’Eurogroupe sur le règlement de la dette publique, qui correspondrait aux sacrifices du peuple grec », a insisté le Premier ministre.
Dans les rues, les Grecs réagissent
Dans les rues, la réponse a été instantanée. Pendant le vote de ce nouveau volet de rigueur, près de 10.000 personnes, selon la police, manifestaient le jeudi soir devant le parlement à l’appel des syndicats, notamment PAME, proche du parti communiste grec (KKE). Les banderoles affichaient des messages de rejet du plan de rigueur: « Non aux plans d’aide! Non à l’austérité! »
Athènes approuve de nouvelles mesures d’austérité (Le Monde 19 mai 2017) |
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Le premier ministre grec Alexis Tsipras prononce un discours pendant une session du Parlement à Athènes, le 18 mai. ANGELOS TZORTZINIS / AFP
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Le Parlement grec a adopté jeudi soir de nouvelles mesures d’austérité de près de 5 milliards d’euros, réclamées par les créanciers, UE et FMI, devant permettre le versement d’une nouvelle tranche de prêts internationaux au pays, qui espère aussi un allégement de sa dette. Les nouvelles mesures de rigueur, prévoyant des économies de 4,9 milliards d’euros, doivent être appliquées après la fin du plan actuel d’aide (2015-2018), soit entre 2019 et 2021, dans le cadre du budget de moyen terme débattu depuis lundi au Parlement. La nouvelle loi comprend également des mesures de compensation pour les plus démunis, comme des aides sur les loyers et les médicaments. L’adoption de ces mesures est une condition pour le déblocage d’une tranche de 7 milliards d’euros de prêts internationaux, qui serviront notamment à rembourser 4 milliards d’euros à la BCE le 20 juillet et 2 milliards à des investisseurs privés. Alexis Tsipras espère que l’annonce du versement de la prochaine tranche de prêts sera décidée lors de la réunion des ministres des finances de la zone euro du 22 mai. Le gouvernement mise surtout à cette occasion sur des engagements clairs de ses partenaires en faveur de mesures facilitant pour la Grèce le remboursement de son énorme dette publique (179 % du PIB). « Après sept ans de crise, nous espérons finalement avoir un accord global qui comprendra des mesures d’allégement de la dette », a expliqué M. Tsipras à l’Assemblée. Avouant que les nouvelles mesures sont « difficiles », il a toutefois espéré qu’elles contribueraient « à la stabilité du pays et la reprise ». Son principal adversaire, Kyriakos Mitsotakis, chef du parti de l’opposition de la droite (Nouvelle Démocratie) l’a accusé « de mentir » et « de tromper » les Grecs et l’a appelé « à démissionner ». Alexis Tsipras avait promis avant son élection au pouvoir en janvier 2015 de ne pas poursuivre la politique de rigueur de ses prédécesseurs, conservateurs et socialistes. Toutefois, après un bras-de-fer avec la zone euro et la menace d’un défaut de paiement de son pays, il a été contraint de signer un troisième prêt international en juillet 2015 accompagné des mesures de rigueur. Alors que la Grèce est soumise à une austérité stricte depuis l’éclosion de la crise de la dette en 2010, elle peine toujours à sortir de la récession : le PIB s’est contracté de 0,5 % sur un an au premier trimestre, après une croissance zéro en 2016. |
Le Parlement grec approuve de nouvelles mesures d’austérité : Coupes dans les retraites, hausses d’impôts et suppression des avantages fiscaux des députés doivent permettre de débloquer une nouvelle tranche de prêts internationaux. – Le Monde.fr avec AFP |

Le Parlement grec a adopté jeudi soir 18 mai de nouvelles mesures d’austérité réclamées par les créanciers, Union européenne (UE) et Fonds monétaire international (FMI). Cette adoption doit permettre le versement d’une nouvelle tranche de prêts internationaux.
Les principaux articles de la loi qui comprennent de nouvelles coupes dans les retraites et des hausses des impôts, ont été approuvés par la faible majorité de la coalition gouvernementale, soit 153 députés du parti de gauche Syriza du premier ministre Alexis Tsipras et du petit parti souverainiste ANEL. Sur 281 députés présents, 128 ont voté contre.
Lire aussi : Nikos Dimou : « Les Grecs ont l’impression d’être innocents »
En revanche, une grande majorité des députés de tous les partis, de la droite de la Nouvelle-Démocratie aux communistes du KKE, ont voté en faveur de deux articles de cette loi prévoyant la suppression des avantages fiscaux des députés et la réduction de la TVA pour les équipements agricoles de 24 % à 13 %.
Les 17 députés du parti néonazi Aube dorée étaient absents. Ils avaient été exclus après qu’un de leurs députés a harcelé mardi dans la salle de l’Assemblée un député de droite.
Compensation pour les plus démunis
Quelques heures avant l’adoption de la loi et alors qu’Alexis Tsipras appelait les députés à voter en faveur de nouvelles mesures, des incidents ont éclaté devant le Parlement, qui n’ont duré que quelques minutes. En marge d’une manifestation à l’appel des syndicats, un groupe de jeunes a lancé des cocktails Molotov contre des forces anti-émeutes, qui ont riposté avec des gaz lacrymogènes.
Les nouvelles mesures de rigueur, prévoyant des économies de 4,9 milliards d’euros, doivent être appliquées dans les années suivant la fin du plan actuel d’aide (2015-2018), soit entre 2019 et 2021, dans le cadre du budget de moyen terme débattu depuis lundi au Parlement.
Lire aussi : En Grèce, le grand désarroi des retraités
La nouvelle loi comprend également des mesures de compensation pour les plus démunis, comme des aides sur les loyers et les médicaments.
L’adoption de ces mesures est une condition pour le déblocage d’une tranche de 7 milliards d’euros de prêts internationaux, qui serviront notamment à rembourser quatre milliards d’euros à la BCE le 20 juillet et deux milliards à des investisseurs privés.
Alexis Tsipras espère que le versement de la prochaine tranche de prêts sera décidé lors de la réunion des ministres des finances de la zone euro (Eurogroupe) du 22 mai.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/05/19/le-parlement-grec-approuve-de-nouvelles-mesures-d-austerite_5130125_3214.html#3TRk8zxuYrQ9TyTx.99
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https://leonidasvatikiotis.wordpress.com/2017/05/13/greece-back-to-the-future-of-austerity-and-debtocracy/
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La manif des retraités du 3 octobre
http://www.francetvinfo.fr/economie/crise/crise-de-la-dette/video-grece-des-retraites-affrontent-la-police-lors-d-une-manifestation-contre-la-baisse-de-leurs-pensions_1854081.html#xtor=EPR-749-[NLbestofhebdo]-20161008-[content7]
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La mort sociale des retraités : http://www.cadtm.org/Grece-La-mort-sociale-des
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Contre la liquidation de l’eau et de l’énergie des réactions au Parlement et sur la place Syntagma (29 septembre)
https://unitepopulaire-fr.org/2016/09/29/grecerassemblement-sur-la-place-syntagma-contre-la-liquidation-de-leau-et-de-lenergie/
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http://www.tornosnews.gr/en/greek-news/economy/17671-greek-finance-minister-we-will-not-back-down-on-tax-evasion-matters.html?print
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La liste Lagarde enfin exploitée …
http://www.tax-news.com/news/Greek_Tax_Evasion_Fines_Approach_EUR1bn____71844.html?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=the_tjn_weekly_friday_5_august_2016
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http://www.cadtm.org/Grece-les-2-3-des-gens-qui-ont
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Grèce : la logique des créanciers, jusqu’au bout de l’absurde

Voici un an, le remboursement de la dette grecque envers la BCE attirait tous les regards. Cette fois, c’est dans l’indifférence générale que l’Etat grec a remboursé ce 20 juillet 2016 à l’institution de Francfort 2,3 milliards d’euros correspondant aux obligations rachetées par la BCE sur le marché en 2010-2011 et arrivant à maturité.
Un peu moins du tiers des 7,5 milliards d’euros versés par le Mécanisme européen de stabilité (MES) à la fin juin a donc déjà quitté les caisses helléniques pour venir annuler cette créance dans le bilan de la BCE. Les prochains paiements de la Grèce à venir, outre le remboursement des prêts à court terme réalisés sur le marché, sont prévus l’an prochain. Athènes devra encore payer 1,7 milliard d’euros à la BCE et 3,2 milliards au MES.
Une absurdité au regard des priorités de la BCE
Ce paiement conduit inévitablement à s’interroger sur la rationalité de ces remboursements de dettes qui étaient concernées par le défaut de mars 2012 (le fameux plan « PSI »), mais qui ont été maintenus en raison de la qualité « publique » de leur détenteur. La BCE affirme en effet tenter de dynamiser la croissance de la zone euro et s’est donné pour objectif, dans ce cadre, de relancer l’inflation par des rachats massifs d’actifs et, donc, par l’augmentation de son bilan.
La Grèce, toujours membre de la zone euro et qui, pour le rester a accepté de grands sacrifices, est en récession depuis trois trimestres et est le pays qui, sans doute a le plus besoin de cette politique. Or, la BCE, qui ne rachète toujours pas d’actifs grecs, exige le remboursement d’une dette qui va contribuer à réduire son bilan. Certes, ces 2,3 milliards d’euros sont une goutte d’eau dans l’océan des 3.248 milliards d’euros du bilan de la BCE. Mais n’est-ce pas précisément une raison pour utiliser autrement cet argent au profit de l’économie hellénique ? Impossible, puisque les « règles » l’interdisent…
De lourds sacrifices
Pour réaliser ce paiement stérile pour l’économie grecque et européenne, le gouvernement d’Alexis Tsipras aura donc dû accepter les sacrifices les plus élevés : un nouveau plan d’austérité de 5,5 milliards d’euros avec des augmentations d’impôts, de cotisations et de TVA, une douloureuse réforme des retraites et une abdication de sa souveraineté budgétaire par l’acceptation de mesures « automatiques » de baisse des dépenses pour atteindre ces objectifs.
Une nouvelle ponction qui va encore peser lourd sur une économie dont le PIB trimestriel en volume a reculé de 1,5 % sur un an entre janvier et mars 2016 après trois trimestres consécutifs de baisse. Son niveau, toujours en volume, n’a jamais été si bas depuis le quatrième trimestre 2002, voici donc plus de treize ans. En regard du pic du troisième trimestre 2008, le PIB trimestriel affiche un recul de 30 %.
L’excédent primaire record : un échec financier…
Mais ce n’est pas là le seul élément étrange de la politique économique menée en Grèce. Le budget grec a affiché sur le premier semestre un brillant résultat, un excédent primaire, hors service de la dette, de 2,47 milliards d’euros, soit près de 3 % du PIB semestriel, alors que l’on attendait un seul milliard d’euros. Ce succès laisse cependant songeur. D’abord, parce qu’en raison du poids de la dette grecque, plus de 177 % du PIB à payer pendant plus de 40 ans, ce niveau n’est pas suffisant et contraint la Grèce à demander « l’aide » de ses partenaires européens.
…un échec économique…
Ensuite parce que le prix à payer pour parvenir à ce résultat a été amer : les dépenses publiques ont reculé de 3,35 milliards d’euros, ce qui est autant qui ne sera pas versé dans une économie en récession. De plus, ce recul s’explique principalement en raison du renoncement de l’Etat à appliquer son programme d’investissement public. Seul 1,3 milliard d’euros a ainsi été dépensé sur les 6,75 milliards d’euros prévus sur l’année.
Or, cette absence d’investissement est non seulement pénalisante pour l’activité, mais il est aussi un problème pour l’avenir dans un pays où le secteur privé, exsangue, n’investit plus. Pour réaliser ces belles performances, on hypothèque donc le présent et l’avenir. D’autant que, selon le troisième mémorandum signé en août 2015, un tiers de cet excédent devra automatiquement être consacré à la réduction de la dette et non à l’économie hellénique. En réalité, compte tenu des échéances et des objectifs, cette proportion sera sans doute supérieure.
…et un échec politique
Enfin, alors que la Grèce est décidément un des pays le plus vertueux d’Europe en matière budgétaire, si l’on exclut le poids de la dette, les créanciers de ce pays refusent toujours de lui faire confiance. Pour preuve, ce mécanisme d’ajustement mécanique prévu pour 2018 si le pays n’est pas dans les clous de l’objectif d’un excédent primaire de 3,5 % du PIB. Et, en visite à Athènes en début de semaine, le commissaire européen Pierre Moscovici a prévenu qu’il ne voulait pas rouvrir le dossier sur la pertinence de cet objectif, que le gouvernement grec aimerait bien voir réduit. L’objectif des créanciers, malgré les performances budgétaires, reste donc le même : orienter l’économie grecque non pas vers la croissance, mais vers le remboursement des créanciers. Bref, ce succès budgétaire est en fait un échec financier, économique, social et politique.
Fin de la crise ?
Après l’accord avec les créanciers du mois de juin, le gouvernement grec avait proclamé la fin de la crise en Grèce. Plusieurs éléments peuvent en effet plaider pour un apaisement de la crise. La BCE a à nouveau accepté les titres d’Etat grecs comme collatéraux et une partie du contrôle des capitaux devrait être levée dans les prochains jours. La saison touristique s’annonce aussi bonne, compte tenu du risque pesant sur beaucoup de destinations concurrentes, notamment la Turquie. Ceci pourra compenser, en partie, l’effet négatif sur la confiance des agents économiques. Les indices de climat des affaires tendaient à montrer une certaine stabilisation. Mais l’état de l’économie hellénique demeure encore très préoccupant. Avec des salaires en recul de 24 % au dernier trimestre de 2015 sur six ans et un chômage en recul, mais demeurant à 23,3 % de la population active, la demande intérieure demeure naturellement faible et sera encore soumis aux conséquences de la baisse des dépenses publiques et à la hausse de la TVA.
Du côté des investissements, hautement nécessaire dans un pays qui a connu une telle récession, non seulement pour croître, mais aussi pour reconstituer un équipement productif, il reste très faible. Au premier trimestre, il était en baisse sur un an de 2,7 %. Résultat de ce sous-investissement : les exportations restent peu performantes sur les marchés internationaux, quoique meilleur marché et les importations demeurent élevées, car l’économie intérieure est incapable de répondre à ses propres besoins. Du coup, les déficits commercial et courant, persistent. L’économie est donc sans moteur et soumise en permanence à la politique budgétaire restrictive du gouvernement. Elle peut rebondir légèrement dans l’avenir, mais il est illusoire de penser qu’elle puisse repartir réellement et durablement. Quel investisseur étranger, réformes ou pas, viendrait investir dans un pays soumis à un tel régime budgétaire pour des décennies ?
Les « réformes » comme baguette magique
Plus que jamais, donc, la Grèce a besoin d’un vrai plan de reconstruction économique que pourraient porter les créanciers européens s’ils sortaient de leur logique actuelle : celle qui consiste à imposer de l’austérité contre-productive pour payer eux-mêmes, par l’intermédiaire du gouvernement grec les dettes de la BCE, du MES et du FMI dans un schéma de Ponzi inquiétant. Cet argent, prêté pour relancer l’économie grecque serait sans doute mieux investi. Ou du moins, pas plus mal. Mais la même logique reste à l’œuvre : ce seront les « réformes structurelles » qui devront relancer l’économie grecque. Peu importe que la Grèce, qui selon l’OCDE est le pays le plus « réformé » de l’organisation, n’ait pas vu les bénéfices de ses efforts après six ans. En réalité, derrière ce glorieux vocable de « réformes », les créanciers dissimulent une version purement comptable de la réalité et a un revers : la volonté d’imposer à la Grèce la priorité au remboursement de ses dettes sur son propre développement. Là encore, l’imposition du mécanisme automatique de baisse des dépenses est l’illustration parfaite de cette logique. Pour éviter d’avoir recours à ce mécanisme, le gouvernement grec devra de toutes façons poursuivre la baisse de ses dépenses. Toute richesse grecque sera donc ponctionnée tant qu’il faudra rembourser la dette.
Pour en finir avec ce « péonage » de la dette, une relance alliée à une restructuration de la dette est donc nécessaire. On en est loin. D’ici à la fin de l’année, on devrait avoir de la part des créanciers une promesse d’étalement des remboursements. Mais dans la situation actuelle, cette mesure ne sera pas réellement efficace : elle maintiendra un poids énorme sur le budget grec qui pénalisera la croissance. Il faut donc couper sans la dette ou pratiquer une restructuration sans objectif d’excédent primaire. Des solutions proposées par le FMI, mais toujours refusées par les créanciers européens.
Le gouvernement impuissant
Le gouvernement grec, lui, ne peut plus guère agir. L’épisode de ce printemps a montré les limites de son action et sa dépendance vis-à-vis des créanciers. Il a dû accepter le « storytelling » des créanciers, faisant de l’action du gouvernement Tsipras I le responsable des déboires actuels du pays, alors même que le gouvernement Samaras refusait aussi les conditions des créanciers et que les faits prouvent que l’analyse sur la nécessité d’une relance de l’économie et de la restructuration de la dette n’était pas si absurde qu’on a bien voulu le dire. Désormais, Alexis Tsipras doit adhérer au discours des créanciers et compter sur les « réformes ». Sa marge de manœuvre est quasi-nulle, comme l’a montré la rebuffade de Pierre Moscovici sur l’objectif d’excédent primaire pour 2018… La Grèce est donc condamnée à aller jusqu’au bout de la logique de ses créanciers. Et à en payer le prix élevé.
La dette grecque, une tragédie …
http://cadtm.org/La-dette-grecque-une-tragedie
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18 juin 2016 – Depuis l’année dernière, en France, en Grèce, en Europe l’austérité continue à tuer et la Démocratie est toujours à l’agonie.
En Grèce un gouvernement élu avec des promesses de gauche parachève le travail de sape des droits sociaux, de sape de la souveraineté nationale et populaire, d’inféodation profonde et durable du pays par le capital international : budgets d’austérité perpétuelle (la « faucheuse »), mise en gage de l’ensemble du patrimoine public pour le brader au bénéfice des créanciers, pousse à la faillite des agriculteurs et petites entreprises, saisies des résidences principales en perspective…
En France un gouvernement élu avec des promesses de gauche s’obstine à parachever la sape des droits des salariés en s’attaquant au code du travail, en dépit du principe démocratique et du soulèvement en masse des salariés et de la jeunesse.
En Europe les directions de l’UE signent des accords qui piétinent le droit d’asile, tel qu’établi par la convention de Genève, négocient à huis clos des traités qui menacent de saborder tous les acquis sociaux, démocratiques et écologiques, recommandent des rapports féodaux au travail, s’apprêtent à diffuser les recettes expérimentées en Grèce et à Chypre, avantagent l’évasion fiscale et le dumping, pérennisent la dette comme instrument de soumission des peuples.
Ces politiques font des centaines de milliers de victimes : chômeurs ou travailleurs pauvres dont l’espérance de vie se raccourcit, réfugiés qui se noient en Méditerranée. Pour mettre un frein à cette dégringolade il faut s’organiser, forger l’unité par le débat, agir, résister. La Résistance continue avec force renouvelée en Grèce, en France, en Europe. Il faut la faire vivre et s’amplifier.
L’Association Grèce France Résistance, présente cette année dans tous les grands combats, souhaite créer un espace de rencontre pour les forces démocratiques et solidaires qui œuvrent pour la libération du peuple grec des griffes du mémorandum d’austérité, pour redonner le pouvoir au peuple en Grèce et en France.
La Fête de l’Humanité se prête pour que cet espace se concrétise, pour que les bilans et projets d’actions soient largement connus et diffusés, pour que l’expérience tirée de nos luttes, de nos échecs et de nos réussites nous porte vers de nouveaux horizons militants.
Le thème proposé du stand cette année sera :
« Un an après la signature du 3e mémorandum quelles luttes communes avec le peuple grec ? »
Nous invitons donc toutes et tous qui se sentent concernés par ces axes à participer à l’animation et à la documentation du stand de l’Association Grèce France Résistance à la Fête de l’Humanité, aux débats qui s’y tiendront, au soutien matériel à l’initiative.
Venez discuter avec nous ce dimanche 19 juin, à 14h30 à l’AGECA, 177 Rue de Charonne, 75011 Paris, du contenu et de l’organisation de cette manifestation.
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Le coup de pub du CADTM ou un nouveau type d’intox …
Une nouvelle victoire pour les créanciers ?
http://cadtm.org/Grece-une-nouvelle-victoire-pour
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Le parlement grec adopte les réformes controversées sur les retraites et l’impôt, les réunions européennes de ce lundi peuvent avoir lieu !
http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/05/09/grece-le-parlement-adopte-les-reformes-controversees-des-retraites-et-de-l-impot_4915677_3214.html
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L’Eurogroupe prévu lundi à Bruxelles, doit à nouveau se pencher sur ce dossier. Lors de cette réunion, les ministres des finances de la zone euro vont aborder, selon M. Juncker, « la manière dont on peut rendre la dette de la Grèce soutenable à long terme ». Et de rappeler cependant qu’une réduction pure et simple de celle-ci n’est pas à l’ordre du jour.
Les déclarations de M. Juncker vont ainsi dans le sens de celles du ministre grec des finances Euclide Tsakalotos. Celui-ci a appelé samedi ses pairs à approuver les réformes effectuées par son pays, et à abandonner les 3,6 milliards d’euros de mesures additionnelles réclamées par les créanciers pour valider leur évaluation.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/05/08/d-apres-juncker-la-grece-a-pratiquement-atteint-ses-objectifs-de-reformes_4915489_3234.html#LGVi5v1Ko5utDTuy.99
http://uk.reuters.com/article/uk-eurozone-greece-strike-idUKKCN0XX0B7
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Suivant une étude allemande, 95% de l’aide (?) est en fait retournée à ses créanciers : le cercle hypocrite et trompeur des banques françaises et allemandes et des Etats européens … qui vise à affaiblir les populations modestes
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La prochaine réunion des ministres des finances de la zone euro sur l’évaluation des réformes grecques, réclamées par ses créanciers − l’Union européenne et le Fonds monétaire international −, aura lieu le 9 mai, a annoncé jeudi 28 avril au soir le gouvernement hellène.
« Le premier ministre, Alexis Tsipras, s’est entretenu au téléphone avec le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et le secrétaire américain au Trésor, Jacob Lew », a ajouté Athènes. Michel Reijns, porte-parole du président de l’Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem, a confirmé la tenue de cette réunion sur son compte Twitter.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/04/29/l-eurogroupe-se-reunira-le-9-mai-pour-discuter-du-dossier-grec_4910658_3234.html#OdMdKpPgpIo2S4TU.99
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La réunion de l’Eurogroupe reportée
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19/04/2016 Par Nikos Chountis, député européen, membre de Laïki Enotita (Unité Populaire) Source: Iskra.gr Traduction Jean Marie Reveillon
- La (véritable) histoire de l’Eurozone 23 avril 2016
- Grèce : pour la dette aussi, le gouvernement rend les armes 15 avril 2016
- Mis devant le fait accompli… Par Stathis* 15 avril 2016
- Révélations de wikileaks, dissimulations au gouvernement. Par Zoé Konstantopoulou 10 avril 2016
- LE « NON »HOLLANDAIS A L’UNION EUROPÉENNE 10 avril 2016
Nouvelles discussions entre la Grèce et ses créanciers |
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Le ministre des finances grec, Euclide Tsakalotos, et la directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, en juillet 2015. FRANÇOIS LENOIR / REUTERS
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Les bailleurs de fonds de la Grèce sont à Athènes pour une nouvelle semaine de discussions, afin de trouver un accord conduisant au versement d’une nouvelle tranche de prêts, dans le cadre du troisième plan d’aide au pays, décidé en juillet 2015 et d’un montant de 86 milliards d’euros. Mais pour les toucher, le Fonds monétaire international (FMI), la Banque centrale européenne (BCE) et le Mécanisme européen de stabilité (MES) demandent de nouveaux sacrifices à Athènes. Selon des informations du Monde, les créanciers se sont entendus pour que les Grecs s’engagent sur un nouveau « paquet » de réformes (à hauteur de 3,6 milliards d’euros), à adopter s’il s’avère que les perspectives pour le pays s’assombrissaient, dans les mois qui viennent. Les discussions, qui ont déjà pris des mois de retard, achoppent encore sur les modalités de mise en œuvre des réformes des retraites et fiscale que le gouvernement s’est engagé à faire pour permettre à la Grèce d’économiser 5,4 milliards d’euros. Rien n’indique pour le moment que le gouvernement accède aux demandes de ses créanciers. « Plusieurs propositions seront sur la table, certaines meilleures, certaines pires », a déclaré Euclide Tsakalotos, ministre des finances grec. La Grèce a encore du temps avant sa prochaine grande échéance financière, en juillet. Mais le gouvernement a mis en garde contre sa possible déstabilisation si les négociations devaient encore traîner, alors que le pays est en première ligne face à la crise migratoire. La dette publique grecque représente aujourd’hui près de 180 % du PIB de la Grèce |
Les origines coloniales des renflouements nécessaires :
http://cadtm.org/spip.php?page=imprimer&id_article=13255
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