Numérisation, robotisation et suppression d’emplois …

(Le Monde 19 avril 2017) – Mark Keese, le chef de la direction de l’emploi, du travail et des affaires sociales de l’OCDE, ne remet pas en question les impacts potentiels de la robotisation sur le marché du travail. Mais il invite à la retenue, note Le Devoir. « Certains chercheurs ont dit que près de 50 % des emplois pourraient disparaître au cours des dix ou vingt prochaines années. Je crois que c’est exagéré », a-t-il lancé jeudi. Selon les calculs de l’OCDE, 9 % des emplois canadiens pourraient disparaître au cours des deux prochaines décennies en raison de la robotisation et des changements technologiques, et 24 % subiront à tout le moins d’importants changements. Ces prévisions présentent un tableau moins sombre que celui dépeint par la firme McKinsey, qui estime qu’au Canada, 40 % des emplois actuels disparaîtront d’ici à dix ans. Mais la tendance de fond est bien réelle. Entre 2003 et 2015, le nombre de robots installés annuellement à travers le monde a plus que triplé, passant de 80 000 au début du siècle à 250 000 il y a deux ans. « Même si tous les emplois ne vont pas disparaître, ça va changer énormément. Il faut donc accompagner les travailleurs et leur donner des compétences supplémentaires », souligne le responsable de l’OCDE en entrevue auDevoir. Le gouvernement du Québec semble conscient de la nécessité de former les travailleurs en cours de carrière et d’arrimer les besoins du marché du travail et la formation offerte dans les établissements d’enseignement. D’ici à cinq ans, il prévoit d’investir 72 millions de dollars pour favoriser l’accès aux études à temps partiel et accroître l’accessibilité à de la formation continue ou d’appoint.

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