48 heures après le Panama Papers, Obama dénonce la pratique des « inversions fiscales » qui coûte cher à l’Etat et au contribuable américain : ce mercredi 6 avril 2016, le patron d’Allergan déclare sur Bloomberg TV renoncer à la fusion . –
http://journal.lecho.be/#detail/9752149
pour le NYT :
« On Wednesday, just two days after the Obama administration introduced new rules to narrow the loopholes that the drug companies were exploiting, Pfizer announced that the deal with Allergan was off.
The new Treasury Department rules take aim at “inversions,” in which an American company merges with a foreign company in a low-tax nation to pass itself off as foreign and in that way cut its American taxes. Inverted companies are often described as having “moved abroad” or “renounced their citizenship.” But the only tie that an inverted company really cuts with the United States is the one that binds it to the Internal Revenue Service. »
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L’opération évaluée à 150 milliards $ devrait permettre à Pfizer de payer moins d’impôts grâce à l’Irlande : du grand art …
« Reincorporating abroad is a sophisticated variation on the old practice of avoiding corporate taxes by renting a post office box in the Caribbean and calling it corporate headquarters. Congress put a stop to those tactics in 2004. It is past time to shut down inversions as well. » (NYT)
http://www.nytimes.com/2015/11/24/opinion/pfizers-big-breakthrough-global-tax-avoidance.html?emc=edit_ty_20151124&nl=opinion&nlid=39283595
lire ici – Noces (L’Echo) ; Fusion (Le Monde) ; Pertes (Le Monde)
et un courrier du Monde :
USA : la fusion Pfizer-Allergan fustigée par la classe politique |
Les politiques américains ont adressé de vives critiques au projet de fusion entre les laboratoires Pfizer et Allergan annoncé lundi, estimant qu’il s’apparentait à de la fraude fiscale. Pfizer a annoncé lundi vouloir se rapprocher de son compatriote Allergan, sis à Dublin, ce qui lui permettra de déplacer son siège social dans un pays, l’Irlande, où la fiscalité des entreprises est plus avantageuse qu’aux Etats-Unis. Hillary Clinton, la favorite dans la course à l’investiture démocrate pour la présidentielle de 2016, a accusé Pfizer de profiter des failles de la législation fiscale pour éviter d’acquitter sa « juste part » de l’impôt au détriment du contribuable. L’ancienne chef de la diplomatie américaine a ajouté qu’elle proposerait des mesures pour empêcher de tels montages dits d' »évitement » ou d' »inversion », sans donner de précisions. « Nous ne pouvons retarder la répression des inversions qui érodent l’assiette de l’impôt », a-t-elle déclaré. Donald Trump, donné favori pour l’investiture dans le camp républicain, a qualifié ce mariage de « dégoûtant » dans un communiqué. « Nos politiques devraient avoir honte », a-t-il dit. |
Bien que n’étant plus américaine sur le papier, la société Pfizer, lestée d’Allergan, gardera sa direction à New York et des opérations importantes aux Etats-Unis. Depuis trente ans, plus de 50 mariages de raison de ce genre ont été contractés par de grandes sociétés telles que Medtronic, Fruit of the Loom ou Ingersoll-Rand. Selon des calculs effectués par des parlementaires américains, les inversions, si rien n’est fait pour les contrer, coûteront près de 20 milliards de dollars (près de 19 milliards d’euros) au Trésor américain dans les dix prochaines années. |
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